Au tout début ...

Nous sommes arrivés à Nouméa Tontouta, seul aéroport international de l'île, le 3 janvier à 7h40. Le voyage a été long, 2 jours, mais nous en avons profité pour faire une escale d'une nuit et un jour à Tokyo. Véritable dépaysement dans un pays qui ressemble à tout sauf au nôtre. Les repères sont déjà bien bousculés, et ne nous sommes pas encore arrivés en Nouvelle-Calédonie ! Autant la pression était forte au départ de Paris, et plus tard dans l'avion qui nous conduira vers Nouméa, autant à Tokyo, nous sommes comme dans une bulle. Trop occupés à observer, s'imprégner et photographier les moindres de détails de Narita, banlieue de Tokyo. On loge à l'hôtel Mercure, bien conseillé par JBB, où nous arrivons en soirée. Notre seul objectif après 11 heures de vol et plus si on compte le trajet Toulouse-Paris, est de prendre une douche et de s'écrouler dans un lit. Après un tel voyage et tant d'émotions avant notre départ, nous sommes vidés. On a quand même la force de s'extasier devant les deux kimonos déposés sur nos lits respectifs (chacun sa place pour cette nuit, peut-être une coutume japonaise, les lits séparés...)... Après un brin de toilette bien mérité, place au room-service. Pas la force de sortir dîner ce soir. Première rencontre avec la nourriture japonaise (mis à part les suhis parisiens...) et une bonne nuit réparatrice, nous avons une journée pleine pour profiter de Narita demain.

Au réveil, deuxième étape au buffet du petit déjeuner. Les japonais mangent tout le temps, mais le repas du matin est sacré. Le buffet est donc garguantuesque et il est truffé d'étonnantes surprises. La découverte se poursuit dans les rues de Narita. Les odeurs de cuisine étouffent l'atmosphère mais on en prend plein yeux...(il faudra attendre que l'on se familiarise quelque peu pour que nos papilles daignent goûter ces nouvelles saveurs...)

En parlant de saveur, il règne comme un goût de vacances. Sombre illusion. Dans quelques jours, à Nouméa, nous seront en plein boulot. La situation est étrange. On est en voyage, mais cette fois-ci il n'y aura pas de retour imminent. On part s'installer sur une île que nous ne connaissons pas. Ou que nous connaissons qu'en vacances justement, c'est le cas de Marion. Nous tentons de faire bonne figure et de ne pas trop exprimer nos peurs respectives. Bientôt, il faudra se lancer. Le décollage est prévu ce soir à 21 heures pour arriver demain matin à 7h40. Le grand saut...Nos ventres sont noués. On se sent bien petits loin des siens. On a plus le même courage...